Mondialement connu pour ses Great Walks légendaires et ses croisières inoubliables au pied des fjords, le Souhtland se présente un peu comme La Mecque de la randonnée en Nouvelle-Zélande. Cadre de nombreux films à succès, ces terres pluvieuses abritent une infinité de lacs de montagne et de puissantes cascades. Alors pour vous aider à explorer au mieux les coins les plus surprenants de la région, je vous ai préparé une sélection des meilleures randonnées à faire dans le Parc national du Fiordland !

Tout savoir sur le Parc national du Fiordland
Pourquoi faire de la randonnée dans le Parc national du Fiordland ?
Comme son nom l’indique, cette région se distingue par ses incroyables fjords qui rappellent les sublimes paysages de nos voisins scandinaves. C’est donc l’endroit idéal pour faire des croisières de rêve comme celles des Doubtful Sounds ou du Milford Sound, qui sont régulièrement utilisées comme carte postale de la Nouvelle-Zélande.
Mais ce terrain est aussi propice à des randonnées spectaculaires, dont certaines sont carrément mythiques !
En effet, le célébrissime Milford Track est considéré par de nombreux observateurs comme… la plus belle randonnée du monde ! Rien que ca. Une réputation qui déchaîne les passions et oblige les randonneurs à réserver leurs places dans les refuges plus d’un an à l’avance afin d’avoir une chance de le parcourir en entier.
Il faut dire que les parois abruptes des fjords sont particulièrement surprenantes, et que les forêts verdoyantes des environs tranchent avec les plaines désertes du Canterbury ou de l’Otago. Pour cela, la région à un atout de taille : la pluie ! Pas sûr que cette révélation vous enchante à la lecture, mais il faudra s’y habituer si vous voyagez ici.
Celle-ci tombe abondamment pendant toute l’année, et forme un écosystème riche animé par de nombreux lacs et cascades qui déplacent les foules.
Il n’est donc pas si étonnant de constater que le Southland est la région qui concentre le plus de Great Walks dans le pays. Un tiers des sentiers de grande randonnée néo-zélandais sont installés ici, et c’est sans compter les dizaines de vallées qui abritent chacune leurs propres pistes à explorer sans modération.
Comment se rendre dans le Parc national du Fiordland ?
Pour l’arrivée en avion, il vaut mieux privilégier Queenstown qui se trouve à environ 170km du Parc national du Fiordland. La ville côtière de Dunedin est aussi une option pour ceux qui possèdent un véhicule, même s’il faut ajouter 1h pour s’y rendre.
Des bus peuvent aussi vous emmener vers les villes locales depuis Queenstown.
Comment se déplacer dans le Parc national du Fiordland ?
Les amateurs de Great Walks ont l’avantage de pouvoir naviguer via de nombreuses navettes qui déposent ou récupèrent les marcheurs au pied des sentiers. L’axe routier jusqu’au Milford Sound propose aussi quelques solutions pour les personnes non-véhiculées. Il faudra néanmoins réserver à l’avance vos billets sur l’une des compagnies qui dessert quotidiennement ces endroits.
Comme toujours, la voiture reste le meilleur moyen de visiter la région en créant son itinéraire. Mais il faut savoir qu’une fois rentré dans le Parc national du Fiordland, il n’y a plus de station essence en vue pendant plus de 100km ! Il faut donc être prévoyant au risque de tomber en panne sèche au milieu des fjords.
Quel est le meilleur moment pour faire de la randonnée dans le Parc national du Fiordland ?
Sortez les parapluies ! Le Southland est la région où il pleut le plus en Nouvelle-Zélande. Même durant la saison estivale, vous n’êtes pas à l’abri de subir de nombreuses averses. C’est génial pour la formation des multiples cascades et lacs des environs, mais un peu moins pour les marcheurs en quête de nature.
Idéalement, le mieux est de venir entre début décembre et fin février pour tenter d’y échapper le plus possible. Mais avec un peu de chance, la période étendue de novembre à avril est aussi jouable. Pour y être allé début mars, j’ai eu un temps assez exceptionnel pendant une semaine marquée par 1 seul jour pluvieux.
Où loger pour faire de la randonnée dans le Parc national du Fiordland ?
Savoir où passer la nuit n’est pas évident dans la région, car les solutions de logement sont limitées et les randonnées souvent très éloignées des villes. Chaque option à son lot d’avantages et d’inconvénients. Votre choix va donc dépendre de votre manière de voyager, des moyens de locomotion dont vous disposez, et des coins que vous souhaitez visiter.
Le plus simple reste à mon sens de dormir dans les campements du DOC installés à l’intérieur de la réserve naturelle. Cela minimise le nombre d’aller/retour à faire et permet de gagner un temps précieux.
Cependant, il faut savoir qu’il n’y a aucune possibilité de ravitaillement aux alentours, pas de station essence et pas du tout de réseau téléphonique ou Internet. De plus, cela convient davantage à des voyageurs en van/camping-car ou ayant une tente avec eux. Pensez donc à bien vous approvisionner en vivres et en matériel avant de partir à l’aventure.
Les campements majeurs sont notamment :
- Cascade Creek Campsite : c’est le campement le plus enfonce dans la vallée d’Eglinton
- Monowai Campsite : il est installée sur la partie sud du Souhtland près du Lake Monowai
- Henry Creek Campsite : il se situe au point départ du Milford Track
- Deer Flat Campsite : celui-ci est posé en plein milieu de la State Highway
L’autre solution pour rester à l’intérieur des terres est de dormir dans les nombreux refuges qui bordent les sentiers de randonnée. Ils sont très concentrés autour des Great Walks de la région, mais il en existe un peu partout dans les différentes vallées.
C’est le plan idéal pour les baroudeurs, mais vous serez encore plus limités que dans les campings.
> Voir les refuges du Parc national du Fiordland
Enfin, la dernière solution plus classique consiste à loger dans l’une des deux villes positionnées à l’entrée du Parc national du Fiordland : Te Anau et Manapouri. C’est l’option que j’ai cochée, car j’avais besoin d’un QG pratique pour explorer les environs tout en ayant du réseau pour travailler le soir.
Un choix pertinent pour se reposer calmement dans son lit le soir, ne pas s’inquiéter des vivres à disposition, ou encore avoir des activités sur place.
En revanche, j’ai perdu énormément de temps et d’argent à faire des périples de plus de 100km simplement pour aller au départ des sentiers ! Et c’est sans compter la fatigue accumulée par les trajets qui m’a un peu démotivé par moments. La partie nord du parc concentre en effet une grosse densité de randos les plus intéressantes, et il n’y a qu’une seule route en impasse qui s’y rend.
Les meilleures randonnées du Parc national du Fiordland
Mount Burns Tarns (Blackmount)
Expérience :
Difficulté : Difficile
Cet itinéraire à des lieux de l’agitation du Milford Sound est incontestablement l’une des meilleures randonnées que j’ai pu expérimenter en Nouvelle-Zélande.
Le Mount Burn Tarns est un plateau montagneux situé dans la partie sud du Parc national du Fiordland, juste à côté du Lake Monowai et de la bourgade de Blackmount. S’il est si intéressant, c’est parce que des dizaines de lacs de tailles variables s’y forment de manière régulière sous l’impulsion de la pluie, bien que les plus grands soient évidemment présents de manière permanente.
Comme quoi, le mauvais temps à du bon parfois !
L’autre atout de la randonnée se trouve dans votre champ de vision, mais pour l’atteindre, il va falloir sortir des sentiers battus. En effet, un sommet pointu domine la prairie et s’avère être un point d’observation incroyable sur les environs. Cependant, il va falloir enjamber la végétation dense et repérer des morceaux de sentiers dispersés un peu partout afin de progresser vers la crête.
Une fois au sommet, vous découvrez l’autre versant qui révèle côte à côte le large Green Lake aux couleurs incroyables, ainsi que l’Island Lake. On retrouve aussi un autre plateau entouré de superbes pics, tandis que derrière, c’est le fameux Mount Burns que vous pouvez observer. Un panorama immanquable sur cette partie du Parc national du Fiordland encore très peu investie par les touristes.
S’y rendre n’est en revanche pas évident, puisqu’il faut traverser une route non goudronnée pendant une vingtaine de kilomètres. Entre les petits ponts moyennement rassurant, le terrain accidenté et la route étroite, il est vivement déconseillé aux véhicules lourds. Il faut d’ailleurs se renseigner au préalable sur les conditions d’accès, car la route peut rapidement être fermée au public.
Bref, le Mount Burns Tarns Track est une réelle aventure en terres sauvages qui plaira à tous les voyageurs en quête d’authenticité et de tranquillité. Si je devais revenir dans le Parc national du Fiordland, je prendrais assurément plus de temps pour explorer cette zone reculée qui cache d’autres magnifiques pistes de rando.
> Voir le guide du Mount Burns Tarns
Gertrude Saddle (Milford Sound)
Expérience :
Difficulté : Intermédiaire
Partons maintenant à la découverte de Gertrude Saddle au nord du Parc national du Fiordland.
Située à seulement quelques kilomètres du tunnel menant vers le MIlford Sound, cette randonnée est probablement l’expérience la plus technique et difficile de cette liste. Celle-ci est d’ailleurs qualifiée de “Route” par le DOC, soit un itinéraire avec peu de balisage et aucun sentier officiel à suivre.
La première moitié du chemin reste néanmoins accessible à tout le monde, puisqu’elle navigue au pied du grand cirque de la Gertrude Valley. En suivant le jeu de piste des piquets orange, on arrive rapidement aux premières cascades qui marquent le début des choses sérieuses.
D’ici, les pourcentages deviennent sérieux et le terrain très glissant à cause des graviers. La suite est encore plus rocambolesque avec une portion des cordes à grimper le long d’un petit mur d’escalade. Puis vient un désert de roches savonneuses à suivre en s’agrippant aux câbles installés un peu partout.
Un challenge qui peut s’entrecouper par un break au Black Lake et ses deux étages reliés par une jolie cascade.
L’ultime portion avant le sommet va alors évaluer toutes vos compétences de randonneurs. Désormais sans cordes et avec un balisage plus discret, vous allez devoir vous frayer un passage de pierre en pierre sur des surfaces souvent savonneuses.
Finalement, le plateau de Gertrude Saddle révèle une vue sur la Gulliver Valley et un bout du Milford Sound tout au bout. Un paysage à couper le souffle entouré de fjords massifs, mais qui n’est pas sans danger, car le précipice se dessine à vos pieds. Prudence donc lorsque vous prenez votre pause bien méritée !
Une randonnée qu’il faut absolument éviter par temps pluvieux, mais qui réserve l’un des panoramas les plus spectaculaires du Parc national du Fiordland.
> Voir le guide sur Gertrude Saddle
Kepler Track (Te Anau)
Expérience :
Difficulté : Intermédiaire
Revenons à la civilisation pour découvrir le premier Great Walk de ce guide !
Le Kepler Track est un circuit de 3 à 4 jours qui a comme point d’ancrage la commune de Te Anau. Cela en fait donc une randonnée très populaire, puisqu’elle est accolée à la ville la plus fréquentée du Parc national du Fiordland.
Comme j’avais un temps limité sur place et que j’ai organisé mon road trip néo-zélandais peu de temps avant mon départ, j’ai préféré privilégier les randonnées d’une journée pendant mon séjour sur place.
C’est pourquoi j’ai uniquement parcouru la première étape reliant Te Anau à la Luxmore Hut. Et bien que je ne puisse pas comparer les autres portions, celle-ci demeure une des plus intéressantes selon les marcheurs pour sa vue sur le lac.
Longeant les rives du Lake Te Anau pendant le début de la randonnée, le sentier prend ensuite de l’altitude pour rejoindre un plateau avec vue sur les montagnes de la région. En suivant les pontons, vous arrivez rapidement à la Luxmore Hut, un joli refuge proche du point culminant du Great Walk où j’ai rencontré un kéa plutôt joueur.
Enfin, pour compléter cette journée bien remplie, rien de mieux que de faire un tour aux Luxmore Caves ! Ces grottes, qui forment un gruyère dans le paysage local, peuvent être admirées depuis un chemin annexe. Il est même possible de visiter l’une d’entre elles si vous êtes équipés d’une lampe torche.
Une étape du Kepler Track qui met en lumière les paysages somptueux des environs et permet de faire quelques pauses détente sur les plages du lac. On regrettera seulement que la majeure partie du sentier navigue dans la forêt.
> Voir le guide du Kepler Track
Routeburn Track (Glenorchy – The Divide)
Expérience :
Difficulté : Difficile
De retour au nord du Parc national du Fiordland, on s’arrête cette fois-ci au parking de The Divide, qui est communément considéré comme le point d’arrivée du Routeburn Track.
Évidemment, il est possible de le faire dans les deux sens, mais ce trajet est le plus simple à planifier. Il bénéficie aussi du profil le plus facile à gravir sur ce versant, et c’est à mon sens la partie la plus sympa à grimper pour son terrain varié.
Le tracé du Routeburn Track est différent de son voisin, puisque c’est une traversière qui fait la jonction entre la ville de Glenorchy dans l’Otago, et le Parc national du Fiordland dans le Southland. De cette manière, pas besoin de s’embêter à contourner les montagnes en voiture pendant 300km !
Pourtant, c’est bien l’option que j’ai sélectionnée pour explorer les deux versants…
Contrairement au Kepler Track, j’ai complété ce Great Walk en deux randonnées à la journée. Enfin presque… j’ai été bloqué à mi-chemin du côté de Glenorchy à cause d’un glissement de terrain qui me reste encore en travers de la gorge. En effet, cet événement m’a empêché de voir le Lake Harris et les Routeburn Falls qui représentent les principales attractions de ce côté.
Reste que j’ai quand même pu apprécier la balade sous les incroyables arbres du nature walk, avant de suivre les cours d’une rivière aux eaux cristallines enjambée par de nombreux ponts. Mon trajet s’est achevé au niveau de la Flats Hut et son immense clairière dominée par d’imposants sommets.
Quelques jours plus tard, je suis reparti à l’assaut du Routeburn Track depuis le parking de The Divide en plein cœur du Parc national du Fiordland. En route vers le Lake Mackenzie, j’ai marché pendant plus de 4h à travers la forêt avant d’émerger devant ce magnifique lac qui possède quelques jolies plages propices à la baignade.
Une récompense qui fait plaisir, mais ne fait pas oublier le pénible parcours qui se déroule quasi intégralement sous les branches des feuillus. Bien que j’adore les marches en forêt, j’aurais aimé voir davantage les montagnes de la région, car au bout de 7h de marche enfermée aux côtés des arbres, le temps paraît long.
Il y a néanmoins quelques points d’intérêts pour casser la routine, comme les superbes Ealand Falls et leur petit bassin, ou le Lake Howden qui est l’aire de pique-nique incontournable de la randonnée.
Un Great Walk à ne surtout pas manquer, mais dont le versant de Glenorchy se prête davantage à une randonnée à la journée malgré la longueur de l’itinéraire. De même, c’est pour moi le spot de départ le plus approprié pour ceux qui souhaitent parcourir le sentier d’une traite.
> Télécharger le tracé GPX (Glenorchy)
> Télécharger le tracé GPX (The Divide)
> Voir le guide du Routeburn Track
Key Summit (The Divide)
Expérience :
Difficulté : Intermédiaire
On ne bouge pas Routeburn Track, puisque la randonnée allant vers Key Summit démarre depuis un embranchement du Great Walk. Moins de 1h de marche après The Divide, un croisement mène vers ce plateau ouvert sur les montagnes du Parc national du Fiordland.
La frustration de ne pas assez voir les montagnes est alors vite envolée. En effet, la clairière laisse place à de jolis panoramas, dont un très populaire qui offre une fenêtre sur le Lake Marian.
Les autres massifs peuvent aussi être observés depuis les pontons en bois qui traversent cette zone marécageuse remplie de petits étangs. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas trop s’éloigner du sentier pour éviter de terminer la randonnée avec les pieds trempés !
Un itinéraire plus intéressant à la journée que le versant ouest du Routeburn Track. Moins enfermée dans la forêt, la route se parcourt assez rapidement, mais autour d’une foule assez dense.
Lake Marian (Hollyford Valley)
Expérience :
Difficulté : Intermédiaire
Maintenant que vous l’avez observé depuis le promontoire de Key Summit, il ne reste plus qu’à le découvrir de près ! Encaissé au pied du Mont Christina, le Lake Marian est un des plus beaux lacs que j’ai pu voir en Nouvelle-Zélande.
Partant de la Hollyford Valley, le sentier suit le cours des Marian Falls pour rejoindre un grand lac de montagne caché entre la forêt et les fjords. Un lieu idéal pour se détendre après une ascension courte, mais tout de même intense.
Il est ensuite possible de marcher autour d’une partie du Lake Marian pour apercevoir une grande cascade et les glaciers qui l’alimentent en eau.
Le Lake Marian Track est une occasion unique de découvrir un lac de montagne accessible à la majorité des randonneurs. Largement fréquenté au niveau des cascades, il offre de la place pour tout le monde une fois ses rives atteintes.
> Voir le guide du Lake Marian
Lake Gunn nature walk (Eglinton Valley)
Expérience :
Difficulté : Facile
Si vous passez la nuit au campement de Cascade Creek, vous ne pouvez pas manquer la balade autour du Lake Gunn ! En effet, celle-ci est littéralement accolée au camp et ne requiert qu’une trentaine de minutes à être parcourue sur un sentier entièrement plat.
Le circuit navigue à travers une magnifique forêt primaire à l’ambiance assez mystique de jour (mais probablement très inquiétante de nuit). De nombreux arbres couverts de mousses peuplent ces bois à la végétation luxuriante bordés par la petite rivière Eglinton.
En sortant quelque peu de la boucle, vous rejoignez une jolie plage qui permet de profiter du Lake Gunn avec les montagnes de la vallée en arrière-plan.
Le court itinéraire du Lake Gunn nature walk est donc idéal pour les campeurs et/ou les visiteurs de passage dans le Parc national du Fiordland voulant multiplier les expériences sur une journée.
> Voir le guide du Lake Gunn nature walk
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